Cent devinettes pour un bestiaire (sirandanes*)

Présentation du premier livre de la collection à créer

 

Objectif : offrir en livre de devinettes une petite œuvre poétique accessible au plus grand nombre.

 

-Une page d’explication

-Sur cinquante doubles pages, on peut imaginer

  • à la page de gauche deux strophes poétiques (deux animaux à deviner) 

  • à la page de droite un carré d’animaux ( neuf animaux par exemple) dans lequel se trouve les animaux à trouver) 

 

DESSIN PROVISOIRE

 

Vous voulez que les repas de famille (baptême, mariage, réveillon, etc...) prennent un tournant ludique... Vous souhaitez qu'une soirée amicale soit placée sous le signe de l'animation festive... Vous êtes enseignant ou formateur d'adultes et vous avez envie de terminer les derniers cours par des jeux... Ce livre sera alors bientôt votre indispensable associé.

Sous forme de devinettes poétiques (appelées aussi sirandanes dans les DOM TOM*), découvrez tout un bestiaire. Faites rimer humour et culture... Des illustrations surprenantes et aériennes vous aideront au fil de votre découverte.

Un livre à emmener partout (dans les salles de réunion, aux coins boissons chaudes, sous la couette, …).

 

 

 

Extraits1

Gastéropode vous dites ? Non ! ne nous racontez plus de salades !

Devant de belles laitues, ce mollusque n’reste pas en marmelade.

Il ne garde pas éternellement l’estomac entre les talons,

met le nez vite fait hors de sa bicoque pour manger sans façon…

 

 

2

Ne pas prendre la rousse

pour celle-là qui glousse

et la belle aux œufs d’or

pour celle d’Isidore.

 

3

Ce n’est pas parce qu’elle rumine

qu’elle doit penser à quelque chose.

Ce n’est pas parce qu’un train chemine

qu’elle fera de plus belles bouses.

 

4

Manger comme lui n’est pas tout à fait péjoratif ;

être omnivore est loin d’charcuter sa réputation,

c’est au moins n’pas faire la fine bouche, le chétif,

et apprécier la fête au son de son tire-bouchon.

 

 

5

Il s’insère aussi bien en « Chine » que dans « niche ».

Normal ce sont ses anagrammes qui s’affichent.

 

6

Constatez qu'il est assez surprenant

qu’un beau jour le tronc d’un arbre flottant

puisse se transformer en sac à main

pour l’Odile craquante au doux parfum.

 

7

On n’est pas forcé de chanter le « requiem »

après le passage de certains, sympathiques,

notamment ceux qui se « requinquent » sans problème

de planctons, minuscules plantes aquatiques.

 

8

Petit diable sautillant

Mais encore vache à lait des bêtes à bon Dieu.

Avouez, c’est vraiment navrant

quand des cerises juteuses il se colle aux queues.

 

9

Au-dessus de la mer mouvementée, qui tremble,

sur les pages du ciel bleu providentiel,

à des accents circonflexes elle ressemble.

Et le poète restera muet devant elle.

 

 

* La sirandane  est une forme de devinette en langue créole pratiquée surtout à l'Île Maurice, ainsi que dans certaines îles proches (Seychelles, Réunion, Rodrigues, ...).  Petits poèmes à surprises, les sirandanes portent sur la vie quotidienne. C'est une façon naïve mais poétique, concrète mais humoristique de regarder le monde qui nous entoure. Derrière la simplicité,  on trouve le puits de la profondeur, la lumière de  la sagesse. J'ai découvert les sirandanes  en lisant le recueil "Sirandanes" de J.M. Le Clézio aux éditions Seghers (1990) mais aussi en lisant "Vendredi ou la vie sauvage" de Michel Tournier. Dans ce roman pour la jeunesse, on découvre que c'est ainsi que le jeune Vendredi appréhende le monde. Il voit la lune comme le galet du ciel. J'ai voulu plus tard poursuivre mes recherches et je suis arrivé, grâce au guidage précieux d'une collègue mauricienne (Vanissa), jusqu'à Charles Baissac. Cet artiste sut relever l'importance de la sirandane dans la tradition de son île ("Le Folk-Lore de l'île Maurice", 1888). Pour le plaisir, quelques exemples tirés de cet ouvrage :

"L'enfant bat la mère ?  -Une cloche  ; De l'eau debout ? - Une canne à sucre ;   Du bois d'ébène dans l'eau ?  -Une anguille  ; Baïonette par derrière ? Une guêpe"

Pourquoi ce désir d'explorer la sirandane ? Ma sensibilité m'y a invité  naturellement. Je ne suis certes pas un insulaire au sens géographique du terme mais à bien y réfléchir, dès que je me lève le matin, mon regard se porte sur la Loire -située à environ quatre-cents mètres de ma maison - et j'ai pour ligne d'horizon la plus grande île de La Loire (L'île de Chalonnes). Mon insularité se porte donc dans mes yeux... Et si on y  songe un peu, on est tous enfant solitaire d'une île : le ventre maternel. 

Je verrais volontiers quelques animations sur l'Île de Chalonnes, ce morceau de terre (navire  immobile) pour une animation printanière ou estivale (avec pourquoi pas quelques intermèdes musicaux au piano). Alors, à bientôt pour des heures de rêve et de voyage imaginaire.

 

 

 

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